Le mystère de la « Lettre du Diable » enfin résolu ?
Par LaPlumeBientôt Halloween, je n'ai pas pu m'empêcher d'essayer de dénicher des histoires de lettres qui donnent la chair de poule. Après une histoire de gentil vampire voici celle d'une lettre écrite par une none possédée du 17eme siècle...
Un alphabet inconnu
Isabella Tomasi est née en 1645 dans une famille Italienne très religieuse. Elle prend le voile au cloître bénédictin de Palma di Montechiaro en 1660, et devient sœur Maria della Concezione Crocifissa.
Dès 1672 elle dit avoir des visions de la vierge mais un matin de 1676, on retrouva la religieuse couverte d'encre dans une chambre sans dessus dessous.
Pour expliquer ce chaos, sœur Maria raconte avoir lutté toute la nuit contre des démons. Elle affirme avoir été contrainte, par le Diable, de rédiger une lettre à remettre à Dieux sous peine de châtiments.
On retrouve effectivement un document couvert d'inscriptions mystérieuses. Un alphabet inconnu sur lequel ont planché plusieurs chercheurs sans succès.
Pendant des siècles, la lettre est restée au couvent dans l'attente d’être traduite. Jusqu’à aujourd'hui...
En septembre dernier le LUDUM - Science Center de Catane en Sicile affirme avoir déchiffré la missive.
Le Dark web au service de la science
Ce musée, spécialisé dans la vulgarisation des sciences et la recherche ludique, a tenté une expérience qui a visiblement porté ses fruits. Après avoir étudié différents paramètres comme la psychologie de la religieuse ou le contexte historique, la lettre a été soumise à un logiciel de décryptage déniché dans le Dark web.
L'équipe de Daniele Abate, directeur du centre, a eu l'idée de paramétrer le programme, utilisé notamment par les services de renseignement, en fonction de différents alphabets anciens comme l'alphabet grec, latin, runique ou Yézidi.
L'algorithme a alors réussi à traduire 15 lignes de la lettre qui n'est visiblement pas très cohérente. Il serait question de la relation entre Dieu, l'humanité et le Diable. Le message encourage même Dieu à abandonner les humains qu'il n'arrive pas à sauver de toute façon.
La sœur était connue pour ses visions mais pour Daniele Abate, la religieuse avait dû apprendre ces différents alphabets au cours de son séjour au cloître et devait souffrir d'une maladie psychiatrique. Elle aura alors écrit ce texte, consciemment ou non lors d'une crise : « La vie dans le monastère était sans doute très stressante. » (réf)