La rentrée litteraire 2015 était à Manosque pour les Correspondances

Par LaPlume

Du 23 au 27 septembre 2015 se déroulait le festival « Les Correspondances de Manosque » et, autant le dire tout de suite, ce festival est une vraie torture ! Il y a tellement de choses à faire, à voir et à entendre qu'on ne sait pas par où commencer. À chaque coin de rue il y a une citation à découvrir, un livre à récupérer dans une boite à livre, un auteur à écouter et à rencontrer, et bien sur, une lettre à écrire !

Les Correspondances de Manosque 2015
Des romans et du courrier, c'est ça Les Correspondances de Manosque!

Le hasard fait bien les choses

L'année dernière nous y étions allé les mains dans les poches mais cette fois, bien décidés à assister aux lectures, à participer aux activités, il a fallut faire des choix. Surtout que le programme avait annoncé la présence de Christine Angot, Virginie Despentes et Charles Berberian ! Seulement voilà, trois auteurs, trois jours différents. Et même le jour J il a fallu choisir. Quoi voir, qui écouter... une torture je vous dis!

La scène des Correspondances de Manosque
La scène de l’Hôtel de Ville

Finalement, le hasard s'en est mêlé et nous a conduit à un apéro littéraire en compagnie de Philippe Jaenada et Alain Mabanckou venus respectivement parler de « La Petite Femelle » et « Petit piment » avec beaucoup d’humour. Puis ce fut au tour de Mathias Enard, vu quelques jours auparavant dans « La Grande Librairie », de nous parler de son dernier roman « Boussole » mais aussi, avec tristesse, de la Syrie et des Syriens évidement.

Ensuite ce fut un pur bonheur d'entendre Erikur Örn Norddahl lire des extraits de son roman « Illska » dans sa langue maternelle (l'islandais) puis nous avons filé écouter une lecture du livre « Lettres de Rupture » de Corentin Houzé, une des seules du programme qu'on ne pouvait évidemment pas louper !

Virginie Despentes lit Calaferte aux Correspondances de Manosque
Virginie Despentes et le groupe Zëro

Carte Blanche à Virginie Despentes

Mais, l'objectif number one de la journée c’était bien sûr la Carte Blanche à Virginie Despentes accompagnée par le groupe Zëro découvert pour l'occasion. Elle n'avait pas souhaité lire ses propres textes mais plutôt partager avec le public ses livres de chevet. Enfin c'est ce qui était prévu et puis comme une évidence, elle a souhaité lire « Requiem des innocents » de Louis Calaferte. Un texte fort, déclamé au rythme de la musique de Zëro, rendant plus oppressant encore ce terrible récit d'une enfance volée. Une performance qui nous a scotché sur place!

Les Correspondances de Manosque, c'est l'occasion d'envoyer des lettres
Du courrier, du courrier, du courrier!

Y'a pas que les écrivains qui écrivent !

Les Correspondances de Manosque c'est plus qu'un festival littéraire. On peut boire un verre en compagnie des auteurs, assister à des lectures, des concerts, des expositions, jouer avec les mots ou écrire des lettres !
Comme chaque année, des écritoires ont été installés dans toute la ville. L'occasion pour beaucoup de renouer avec le vrai courrier papier. Dans une église, une boîte à lettres géante, une terrasse de café, une boulangerie, à chaque coin de rue on pouvait croiser une personne en train décrire. Petits et grands, jeunes et moins jeunes. Magie du festival, même mon père a eu envie tout à coup d’écrire une lettre lui aussi. Je crois bien que c'est la première fois que je voyais mon père écrire, une lettre qui plus est !

Une torture, mais magique ! Vivement l'année prochaine !