Quand les tueurs en série prennent la plume, première partie

Voilà très longtemps que je voulais faire cet article. En raison du coté glauque je remettais toujours par peur de vous faire un peu trop peur... mais, cette année, à l'approche d'Halloween, je me suis enfin décidée :
Certains tueurs en série bien connus ont aimé prendre la plume pour se moquer de la police ou pour faire souffrir davantage la famille de leurs victimes. Je vous présente donc ces grands malades dans deux articles pour que ce soit plus lisible. Voici donc la première partie consacrée aux tueurs qui n'ont jamais été attrapé. Même si je ne rentre pas du tout dans les détails et me concentre sur les lettres, âmes sensibles, passez votre chemin !

Le tueur de Whitechapel

Voilà des siècles que des gens se penchent sur ce mystérieux tueur en série dont l'identité n'a toujours pas été révélée et ne le sera sûrement jamais.

Depuis 1888 bien des gens se sont penchés sur le mystère que l'on connaît sous le nom de « Jack l’Éventreur ». On lui attribue au moins 5 meurtres de femmes. Je ne vais pas vous refaire son histoire, vous la connaissez sûrement.

Si je vous parle de lui, c'est qu'il a écrit plusieurs lettres à la presse pour se vanter de ses exploits et pour narguer Scotland Yard. La première, écrite à l'encre rouge, commence par ces mots :

« Cher patron. J’entends toujours dire que la police m’a attrapé, mais ils ne m’auront pas de sitôt »

D'autres lettres suivront, dont celle qui aura inspiré le titre de la bd de Alan Moore et Eddie Campbell « From Hell ». Depuis l'enfer en français. Jack serait -il le diable en personne ?

Quoi qu'il en soit la plupart de ces lettres auraient été écrites par des journalistes peu scrupuleux, désireux de faire grimper les chiffres de vente de leurs journaux. Mais le mystère reste entier.

Si vous voulez en savoir plus, je vous conseille l’excellent podcast « Nuit Blanche » qui lui a consacré un épisode très complet. On en apprend beaucoup sur les victimes et plus généralement les conditions de vie très difficiles des femmes de l’époque.

Le tueur à la hache

Si vous avez suivi la série « American Horror Story » et notamment la saison 3 « Coven » , vous connaissez sûrement le tueur à la hache de la Nouvelle-Orléans. Je pense que je n'ai pas besoin de vous expliquer son surnom. Le personnage de la série est inspiré d'un tueur qui a terrorisé la Nouvelle-Orléans de 1918 à 1919.

Après une série de meurtres et d'agressions, le journal New Orleans Time-Picayune reçoit une lettre des plus étrange que le fameux tueur à la hache souhaitait adresser à la population :

«Estimés Mortels,
Ils ne m’ont pas pris, et ils ne le feront jamais. Ils ne m’ont jamais vu, car je suis invisible, tout comme l’éther qui entoure votre Terre. Je ne suis pas un être humain, mais un esprit et un démon de l’enfer le plus chaud. Je suis celui que vous, néo-orléanais et votre folle police, appelez l’Homme à la Hache.
(…)
Je suis très friand de musique de jazz, et je jure par tous les diables des régions basses que chaque personne chez qui se trouvera un groupe de jazz en train de jouer au moment que je viens de mentionner sera épargnée. Si tout le monde a un groupe de jazz, alors tant mieux pour vous. Une chose est sûre, c’est que ceux qui n’écouteront pas de jazz mardi soir goûteront de la hache. »

Les meurtres se sont brusquement arrêtés quelques temps plus tard mais le tueur n'a jamais été arrêté.

Le Zodiac

Ce tueur en série s'est attaqué surtout à des jeunes couples en Californie, dans les années 1960 et 1970. Il est assez connu pour ses lettres codées envoyées à plusieurs journaux. Des lettres dans lesquelles il revendiquait ses meurtres (preuve à l’appui) et menaçait les journalistes de faire encore plus de victimes s'ils ne les publiaient pas.
Selon la police il aurait aujourd'hui bien plus de 90 ans mais il n'a jamais été arrêté.

Le tueur a fait l'objet de nombreux documentaires, livres et vous avez sûrement vu le film avec Jake Gyllenhaal, Mark Ruffalo et Robert Downey Jr, intitulé sobrement « Zodiac »

Le tueur du Zodiac a aussi eu droit à un « Copycat » (un imitateur) à New York dans les années 90. Celui-ci ciblait des gens en fonction de leur signe du Zodiaque et laissez des messages cryptés sur place. Heriberto "Eddie" Seda a par contre été arrêté.

P.S: Pour lire la deuxième partie de cet article, c'est par ICI