Les Correspondances de Manosque 2017 suite, pour finir en beauté

Par LaPlume

Du 20 au 24 septembre 2017, se déroulait à Manosque le festival « Les Correspondances ». La dernière fois je vous racontais notre journée du samedi et comme cette année, nous y avons passé 2 jours, voici donc la journée du dimanche.

Kamel Daoud aux Correspondances de Manosque
Rencontre littéraire avec Kamel Daoud animé par Michel Abescat

Rendez-vous avec l'histoire

Dimanche, nous somme arrivé juste à temps pour la première rencontre littéraire de la journée. Une rencontre encadrée par les forces de l'ordre. Pas très rassurant mais vite été oublié tant écouter Kamel Daoud est un vrai bonheur. Cet auteur "lumineux" comme l'a si joliment dit une spectatrice de la rencontre, présentait son roman "Zabor ou les psaumes" tout en évoquant son amour pour la langue française et son pays l'Algérie.

Puis nous avons déambulé dans les rues de Manosque. Au centre Gionot on pouvait parfumer son courrier avant de le confier aux boites aux lettres spéciales du festival. Plus loin, nous somme tombé sur un atelier où était exposé le beau résultat d'échanges de gravures par la poste.

Atelier gravure au festival les Correspondances de Manosque
Les correspondances gravées

L'artiste en charge de l'atelier nous a proposé de nous essayer à la gravure mais malheureusement nous manquions de temps. Surtout qu'on ne voulait pas rater l'intervention de Alice Zeniter venue parler de son romain "L'Art de perdre" en lisse pour le Goncourt cette année (on croise les doigt pour elle !). 
En 2013, alors qu'elle est en résidence à Manosque (un auteur différent tous les ans est sélectionné pour participer à diverses activités littéraires), Alice Zeniter découvre un pan de son histoire familiale : sa famille arrivée d'Algérie a vécu dans le camp harkis non loin de Manosque. Son besoin d'en savoir plus a donné naissance à son dernier roman.

Alice Zeniter aux Correspondances de Manosque
Maya Michalon interviewe Alice Zeniter

Il a ensuite fallu filer à la rencontre littéraire suivante où Sébastien Spitzer présentait son premier roman dans lequel, selon le programme, il serait question de lettres. C'est avec émotion que le journaliste est monté sur la petite scène de la place Marcel Pagnol pour parler de la naissance de « Ces rêves qu'on piétine », un roman à mi chemin entre fiction et travail documentaire (l'auteur s'est inspiré de nombreux documents dont des lettres) imaginant tantôt les dernières heures de la vie de Magda Goebbels, tantôt le destin d'autres personnages comme la petite Ava, née dans un camp de concentration.
Je n'ai pas eu le temps de récupérer ce livre mais j'espère pouvoir vous en parler un de ces jours !

aux Correspondances de Manosque Sébastien Spitzer
Sophie Quetteville et Sébastien Spitzer

On fini avec la banane

Pour clôturer ce festival en beauté, quoi de mieux qu'un petit concert ? J'ai sauté sur la billetterie du festival lorsque j'ai su que cet artiste, découvert il y a quelques années avec son titre ô combien poétique « Je vous emmerde », serait présent. Je veux bien entendu parler de Philippe Katrine ! Plus qu'un concert, Philippe accompagné de Phillipe (Eveno celui là) nous a proposé une lecture, animée par la projection de dessins, de son dernier livre graphique « Ce que je sais de la mort, ce que je sais de l'amour ». Je crois bien que le public des Correspondances à été conquis par son humour décalé, ses réflexions sur la vie (et la mort) et sa fantaisie :
après quelques chansons, dont une reprise de Charles Trenet, les spectateurs ont réclamé un rappel qui n'est malheureusement pas venu.

« Ce que je sais de la mort, ce que je sais de l'amour » de Philippe Katrine pour les Correspondances de Manosque
Philippe Katrine accompagné à la guitare par Phillippe Eveno

Quoi qu'il en soit, comme chaque année, je n'ai pas été déçue par ce festival. C'est vraiment super d'écouter, en passant dans la rue, des gens brillants parler de littérature et disserter sur le monde. C'est le genre de chose qu'il me semble, ferait du bien à beaucoup de monde en ce moment.

Enfin bref, vivement l'année prochaine, d'autant que Les Correspondances de Manosque fêteront leurs 20 ans ! Voilà qui promet !

Le site du festival